Les présentations

Après les Martine à la plage, vous allez découvrir les aventures de Piou-Piou chez les nippons. Pour les personnes qui ne connaîtraient pas, Piou-Piou est un adorable petit poussin qui fait pioupiou lorsque l'on appuie sur son ventre. Après avoir survécu à ces 4 années CPEnnes (soirées et les maltraitances qui vont avec, cours de Monique, porter une jupette, kidnapping et séquestration, ski, visite de Paris, éviter la fouille des douanes, la machine à laver...), Piou-Piou effectue sont premier séjour à l'étranger.

Sa destination : Tsukuba (Japon), ville cosmopolite, d'environs 200 000 habitants, à 45 minutes au Nord-Est de Tokyo. Ville créée spécialement par le gouvernement japonnais, dans le but de fonder à proximité de la capitale un pôle scientifique.

dimanche, janvier 27, 2008

Un dimanche au Kokugikan (Sumo)

Voici un autre poste qui se faisait attendre : ma journee au kokugikan (place officielle ou se deroule les combats de sumo).


Katoh San, une autre employee de Air Liquide, en tant que super fan, nous a organise une journee sumos. Son programme debute a 11h par le repas ! Au menu Chanko (un bouillon assez gras compose d’un melange de legumes et de viandes – ce que mangent les sumos tous les jours – pas genial !).


Ensuite, on regarde quelques combats de basses categories, ayant beaucoup moins de succes, les tatamis juste devant le Dohyo sont libres, point de vue ideal pour prendre quelques photos.


Le Dohyo est le ring sur lequel se deroule les combats. L’anneau central est delimite par 20 sacs de riz et mesure 4.55 m de diametre. Le Dohyo a une surface de 5m2 et est haut de 60 cm. Il est construit avec un argile special et est recouvert d’une couche de sable.

Les regles du jeu :

Pour gagner un match il y a plusieurs possiblites : Forcer l’adversaire a sortir du cercle ou le mettre au sol. Toucher le sol avec son genou ou du bout des doigts suffit pour perdre le match, de meme, sortir du cercle juste le talon ou un orteil.Il est interdit de donner des coups de poings, de tirer les cheveux et de frapper dans le ventre ou la poitrine.
Le combat en lui-même est tres rapide, souvent moins d’une minute, mais ce temps est prolonge par tout pleins de gestes ceremoniaux conserves depuis l’origine du sumos.

Les premiers matchs de sumo apparurent il y a 1500 ans. Ces combats etaient une sorte de rituels dedies aux dieux pour la paix dans le monde et des moissons abondantes. Ils etaient accompagnes de danses sacrees et avaient lieu dans l’enceinte de Lieux Saints.
Au 8eme siecle le sumo est introduit a la cour imperiale, avec un festival annuel. Des regles et de nouvelles techniques furent mises en place. Malgres les guerres le sumo persista et connut de nombreux adeptes. Aujourd’hui c’est le sport national du Japon.

Apres etre montes sur le Dohyo chaque sumo procede a une serie de gestes symboliques, c’est la preparation au combat.

Tout d’abord, ils purifient leur corps et leur esprit en rincant leur bouche avec de l’eau, puis, essuient leur corps avec une serviette en papier. Ensuite, ils jettent une poignee de sel sur le ring pour le purifier. Apres, chacun de leur cote, font des gestes bizarres avec leurs pieds et leurs mains.


Puis, se positionnent accroupi, l’un face a l’autre, poignets au sol au milieu de l’anneau. Ils repetent ses gestes pendant 4 minutes (autorisees par la federation), puis se repositionnent accroupi pour debuter le combat.






Ca c’est l’arbitre « Gyoji ». Il existe differents rangs pour les arbitres, selon leur place ils peuvent arbitrer une certaine division de sumo. L’arbitre de rang eleve porte des sandales, celui de bas niveau est pieds-nus. L’arbitre entre en meme temps que les sumos sur le Dohyo et crie (limite chantonnant) leur nom d’une voie aigue. La coutume veut que les sumos choisissent des noms poetiques du style « grands oiseaux des rivieres », « petites fleurs des montagnes »… L’arbitre est epaule par 4 autres juges assis autour du Dohyo.

En baissant son eventail, l’arbitre donne le signal pour combattre.


Lors d’un combat, le sumo porte uniquement une sorte de « culotte » en soie, appelee mawashi. Le jeu autorise de saisir son adversaire par cette culotte.


"Sacre du vainqueur du match"

Nettoyage du Dohyo après chaque combat


Presentation des nouveaux sumos qui accèdent au rang de professionnel. Lorsqu'ils atteignent ce niveau, ils reçoivent de leurs sponsors le tablier de cérémonie en soie, brodé au fil d'or ou d'argent et certi de pierres.

Vers 14h, on sort pour voir l’entree des meilleurs sumos dans le kokugikan. Il y a beaucoup de monde, une haie d’honneur est formee par les supporters et les flashs des appareils photo se succedent. Certains sumos se pretent meme a des seances photos !


Petite pause au soleil en attendant de rejoindre nos places pour les matchs importants.


Un tournoi s’echelonne sur 15 jours, chaque sumo combat une fois tous jours contre un adversaire different. Ce qui represente environs 220 matchs par jour, agences dans un ordre crescendo depuis la plus basse division jusqu’aux meilleurs en fin de journee.
Les combats sont decides par un comite special 2 jours a l’avance. Il n’existe pas comme en boxe de categorie de poids, seul le classement du sumo est pris en compte.
Le gagnant du tournoi, appele le « rikishi », avec le plus grand nombre de victoires et recompense le dernier jour par la Emperor’s Cup. Trois autres prix sont aussi decernes : le Shukun-sho pour le sumo qui bat le plus de champions ou/et grands champions, le Kanto-sho pour l’esprit competitif et le gino-sho pour la meilleure technique. Pour etre éligible, le sumo doit avoir gagne au moins 8 matchs sur 15.
Il existe 6 grands tournois dans l’annee : 3 a Tokyo, un a Osaka, un a Nagoya et un autre sur Kyushu.
Apres chaque tournoi, le Bankuze - classement des sumos - est revu, certains montent en division superieure d’autres sont retrogrades. On denombre actuellement 800 sumos professionnels repartis depuis le rang de « trainee » au premier rang le Yokozuna. Lorsqu’un sumo atteint se rend supreme (seulement 68 en 300 ans), il ne peut plus etre declasse. Pour atteindre cette position un sumo doit gagner 2 tournois consecutifs en combattant dans le rang au dessous et doit prouver au comite des sumos qu’il est digne d’etre honoree de cette place.

Maintenant vous allez comprendre pourquoi les sumos ont une coiffure particuliere : Le rang qu’occupe le sumo determine sa longueur de cheveux et sa coupe. La houppe des meilleurs est sensee ressembler a cette feuille de ginkgo :


Les moins bons sont juste coiffes d’une houppe enroulee de quelques fils. Leur coiffure sert aussi a proteger leur tete en cas de chute.

Le toit suspendu au dessus du Dohyo ressemble a un temple shintoiste, les 4 « pompons » qui pendent a chaque angle representent les 4 saisons.

Chaque vainqueur de tournoi voit son portrait ajouté aux autres dans le Kokugikan. C'est une photo recouverte de peinture à l'huile.

Présentation des combattants pour le rang considéré.


Avant chaque combat, les bannières des sponsors pour le match défilent. Selon l'importance du match il peut y avoir aucune bannière jusqu'à une vingtaine. Chaque bannière représente 30 000 Yens, le gagnant du combat remporte la moitié et l'autre moitié va à la fédération des sumos. Sur certains matchs un sumo peut presque remporter 5 000 euros en une minute.



Accès galerie photo

Bonne année !!!

Coucou, me revoilà ! Désolée de décevoir tous ceux qui attendaient les photos de la Chine, mais je n'ai toujours pas eu le temps de les mettre à jour. Voilà 3 semaines que je suis revenue de Pékin et je ne vous cache pas mon plaisir de retrouver la vie japonaise. Voici un petit résumé des jours écoulés :

Première chose tout laver (tout est si sale en Chine) et notamment donner son bain au piaf !

Vous remarquerez la particularité des lave-linges japonais qui tournent sur un axe verticale et utilisent de l'eau froide (c'est pratique pas besoin de trier les couleurs).

La
première semaine fut récupération, notre séjour en Chine ne fut pas de tout repos (froid, visites, chinois...), en plus on est revenu le lundi à 8h et je bossais à 9h. Pas le temps de dormir non plus pendant la pause, on avait le lunch Happy New Year. En fait, les vacances c'est comme les weekends, c'est bien mais on est encore plus fatigué après :D ! Heureusement, le weekend suivant il y avait 3 jours (lundi férié). Repas tranquille le samedi soir comme à notre habitude et lundi plage avec Stéphanie. On est allée à Kamakura, petite ville au Sud de Tokyo (elle fut quand même capitale du Japon pendant 2 siècles). Maintenant c'est une ville culturelle et religieuse avec de nombreux temples à visiter.

Malgrè le froid nous sommes quand même allées faire un tour sur la plage et Stéphanie à eu la grande motivation d'aller dans l'eau !


Ca se sont des cerf-volants, il y avait 4 japonais qui s'entrainaient à faire des figures, y'avait du niveau !


Deuxième semaine très courte (en plus j'adore quand la semaine ne commence pas par un cours de japonais à 8h :D), un peu d'animation le jeudi, on s'est réveillé avec la neige, mais ça va les japonais on survécu et puis cela n'a pas tenu ! Je dis ça parce que en général quand il neige ils préfèrent prendre un jour de congé.

Compte tenu de ces premières neiges à Tsukuba, Piou Piou a revêti sa parure hivernale.


Samedi soir resto

et enfin mon premier karaoké !!! Au Japon, le karaoké c'est totalement différent, on est dans des petites pièces juste entre copains, c'est beaucoup plus conviviale et drôle que de chanter devant toute une salle. Cependant, c'est très sérieux si l'on y va avec des japonais, le chanteur gagne des points s'il est en rythme avec la musique, il faut donc remporter le plus de points... Un peu comme quand en France on va au bowling.

Désolée Nicolas !!!


Dimanche, autre sport national (entendez karaoké pour le premier), je suis allée voir une compétition de sumo à Tokyo (je vous laisse regarder les détails sur le poste concerné).

Enfin
dernière semaine, rien de très palpitant, repas chez Yiuri (italien) vendredi soir

Je crois que le terme japonais pour ce système de cuisson est "mabé", c'est trop bon on mélange tous les ingrédients (viande, poisson, coquillage, champignons, légumes, sauce, noddles) dans une sorte de soupe, on mange et en rajoute au fur et à mesure.


et samedi petite visite des environs de Tsukuba avec Stéphanie. Comme vous pouvez voir, c'est vraiment la campagne et pourtant on n'est qu'à 45 minutes de train de Tokyo.


Et aujourd'hui, en pratique je reste chez moi, mais théoriquement il y avait une sortie du club montagne que j'ai loupé parce que je ne me suis pas réveillée. C'est pas grave le weekend prochain on va à Nagano skier :D.